Traversée en catimini... [terminé]

Les deux adolescents étaient maintenant enfin en vue du château d'Elladat la vue était dégagée, mais une sorte de lueur étrange et quelques vagues fumerolles çà et là dans la vallée empéchaient une vision distincte des lieux. Plus qu'une demi-journée donc, peut-être à peine plus compte tenu du fait de devoir descendre dans cette vallée pour en remonter ensuite vers la cité. C'est une fois qu'ils furent dedans qu'ils se rappelèrent les légendes et firent le rapprochement ; une fois arrivés en bas de la pente aux pierres un peu roulantes qu'il serait très compliqué de remonter, une fois qu'ils eurent remarqué qu'au lieu d'un peu plus de fraicheur qu'ailleurs, cette vallée était un peu plus chaude qu'avant de descendre...
Ils étaient dans la Faille, peuplée de monstres qui s'entre-déchiraient entre eux des horibles Mahais et de quelques villages baricadés de réfugiers entassées qui arrivaient à peine à survivre malgré leur nombre pour se défendre. C'était l'antre du Chaos qui était venu faire un pied de nez à Elladat en trouvant habitat juste à côté. Comment allaient-ils s'en sortir ? Un entre-regard leur suffit pour être sûrs que l'autre avait également eu les mêmes souvenirs de leurs actualités rapportée de jeunesse. Ils firent une pause déjeuner, bien que ce ne fut que le milieu de matinée et convinrent de ne pas s'arrêter avant d'en être sortis. Clarence assurant à son frère qu'il pourrait les rendre invisible lors de chaque passage en lieu peuplés, du moment qu'il n'y en avait ni trop, ni de trop long. Et c'est avec cette seule certitude qu'ils s'enfoncèrent dans la faille, vers leur destin.
Le fond de la faille n'était pas agréable à parcourir, un peu chaud, mais sans excès, remplis d'éboulis qui parsemaient le sol de tant de pièges pour se fouler les chevilles qu'il fallait surveiller le sol en permanence ; du moins, après s'être talé deux fois les fesses et maintenant avec un gros bleu sous la cuisse droite, Narcisse le faisait maintenant. Clarence préférait continuer à scruter au loin, faisant des pas très glissés, quitte à pousser certains de ces gravats de façon un peu bruyante plutôt que d'arrêter de surveiller les environs.

Mon long voyage s'achève enfin (cherchez pas mon départ c'est juste une vielle excuse).
Comme à mon habitude je me suis installé n'importe où pour faire mon petit feu histoire de réchauffer mon chocolat chaud quotidien.
le feu crépite dans l'obscurité de ce lieu étrange et fait contraster les ombres qui se dessinent dans les arbres.

Machinalement, je repousse les ames troubles qui hantent ces lieux lorsque je détecte deux âmes bonnes, comme des lanternes qui éclairent les ténèbres du vide.

elles semblent se diriger dans ma direction (en même temps, il n'y a pas vraiment d'autres passages)

Mon chocolat n'est pas encore chaud, mais presque.... je rajoute du lait pour deux personnes (ma réserve arrive à son bout).....laissons les venir....

La surveillance visuelle de Clarence s'avéra inutile tant la créature qui venait à leur encontre faisait du bruit en se déplaçant, ne prenant pas du tout soin de dissimuler sa présence. Nos deux compères s'entre-regardèrent et Clarence activa son pouvoir. Les deux frères restèrent immobile la lumière qui venait du ciel pour les percuter glissait autour sans les percuter, ne révélant pas leur couleur. La créature passa à leur côté sans les remarquer, ce qui n'aurait pas été le cas si elle avait voulu voir à travers, mais comme elle semblait plus encline à vérifier derrière elle si quelqu'un ou quelque chose la suivait, son regard ne se fixa pas sur la zone qu'ils occupaient. Et si ce fut le cas, plus loin dans son déplacement, elle semblait trop pressée de s'éloigner pour revenir voir de quoi il s'agissait.
Nos deux voyageurs reprirent ensuite leur route, lentement, faisant maintes précautions pour ne pas faire de bruit pour ne pas révéler leur présence à ce prédateur ultime qui avait fait fuir cet être chaotique effrayant devant eux. C'est au bout d'une vingtaine de minutes de cette progression à vitesse d'escargot, qu'ils tombèrent dessus. Dos à la paroi rocheuse, sans y être accollé, au niveau d'un creux de celle-ci, était installé un homme, devant un petit feu qui faisait crépiter un lait moussu et odoriférant qui décrocha un murmure de surprise à Narcisse à l'oreille de Clarence : "oh bon sang Clarence, cette bonne odeur de lait chaud".
Sa boisson semblait prête, mais l'homme semblait attendre.

*Ce frissonnement dans le spectre.....on vient d'utiliser du cala.
Ce doit être mes deux petites lanternes de toute à l'heure.*

je les sens s'approcher petit à petit.....les voila juste derrière moi...
je farfouille dans mon sac et en sort trois de mes quatre petits bols de faillance.
En forme de demi-sphère,de couleur blanche avec un liseré doré sur les bords, ils n'ont pas le socle qui leur permettrait de tenir sur une table.
Ils m'avaient été offert par un vieux sage d'un village que j'avais visité. Sa petite fille était possédée par une entité maléfique......que j'ai toujours pas identifiée d'ailleurs...
faudrait peut être que je cherche dans la biblio un de ces jours...
Après l'exorcisation, le grand père s'est avancé et m'a tendu ces bols étranges en disant que dans la vie seul ce qu'on garde entre les mains ou dans notre cœur reste à sa place.

*cela fait au moins... 150 ans de cela.....au moins...c'est vrai que tout ce qui doit rester de lui maintenant, c'est le souvenir qui est gravé dans mon cœur...*

La métaphore était belle mais au final, les bols tiennent bien entre les cailloux.

j'aménage donc trois petits trous dans le sol, y dispose les bols et entreprend de verser le lait bouillant dans chacun.
J'ajoute une petite cuillère en cristal dans chaque bol et sort ma boite de chocolat en poudre pour la déposer entre mes jambes et doser les quantité de chocolat.
Pour les deux derrières, il émane d'eux un peu de méfiance.... quatre cuillères c'est un peu corsé mais ca leur fera du bien....ce sera trois pour moi...

Dans ces entre-faits, sans pour autant avoir l'impolitesse d'entrer dans leurs esprits, je me rend compte qu'ils ont quelque-chose d'intimement similaire... tout en étant fondamentalement différent.

J'empoigne leurs deux bols, me lève, les cuillères tintent délicatement dans leur récipient, et me retourne avec un grand sourire présentant le breuvage.

"Bonjour petites lanternes!"

Les deux jeunes frères s'entre-regardèrent à ses mots. Il ne savait pas encore s'il pouvait lui faire confiance, si c'était une forte puissance de la lumière qui avait fait fuir ces Créatures de l'ombre, ou s'il ne s'agissait que d'un masque avenant pour les prendre dans un machiavélique piège échafauder par quelque mahai puissant. Quoi qu'il en soit, maintenir le sort de distorsion de lumière était inutile et dans le deuxième cas, mieux valait économiser ses forces. Clarence rompit donc son sort, mais ce faisant, il choisit de faire une sorte d'étoile prismatique au sommet, au fur et à mesure qu'il remontait le voile d'invisibilité, il fit jaillir dans toutes les directions des rayons lumineux de toutes les couleurs, s'assurant de toucher leur hôte d'un de ceux qui faisaient souffir les créatures de l'ombre. Sans réaction particulière de celui-ci et après que les deux frères eurent échangé un nouveau regard de connivence, ils approchèrent en confiance, s'enquérant de qui était leur hôte et comment se faisait-il qu'il semblait les attendre.

L'un des deux enfants dissipât un sort qui courbait la lumière et le transforma en une gerbe de lumière....
J'ai pas bien compris le but mais bon... ils paraissaient moins tendu alors...

C'est alors que je remarquais que mes deux petites lanternes étaient jumelles...enfin..... jumeaux.

Comme ils s'approchaient, je leur tendis leur bol, pris le miens, m'assis sur ma pierre et huma profondément le parfum du chocolat.
la douceur sucrée recouvrait agréablement l'amertume du cacao dans une danse subtile avec l'odeur de la crème qui apparait et disparait ca et là recouvrant ponctuellement les autres odeurs par sa profondeur entêtante.

[grand silence dans ma tête]

Je rouvre les yeux pour trouver en face de moi mes deux loupiotes droit comme des I, leur bol entre leurs petites mains, une expression difficilement déchiffrable figée sur leur petit visage d'enfant.

Avec un sourire tendre, je leur présente d'un petit geste de ma main libre les pierres devant moi
"asseyez vous s'il vous plait et prenez le temps de déguster un bon chocolat"

Je joint le geste à la parole en trempant mes lèvres dans le breuvage brun.

*ya pas de doute ça c'est du chocolat!*

Les deux frères étaient un peu médusés de l'accueil qui leur était fait et ne trouvaient pas tellement comment réagir. Le plus jeune (si l'on ose dire) vint s'assoir à côté de leur hôte et commença à déguster le chocolat fumant. il était bon, très sucré, reconstituant ; il commença a se sentir mieux. Son ainé, Clarence ne pouvait guère se poser sans bombarder leur hôte de questions. Il s'assit n'éanmoins pour fermer le triangle et laissant sa boisson refroidir un peu, demanda : "Bonjour et merci de cet accueil si chaleureux. Nous avons croisée une créature de l'ombre qui semblait fuir ; pensez vous que celà soit de votre fait ? Nous cheminons vers Kalinach et n'avions pas prévu cette étape ; vous cheminez également dans cette direction ? Oh mais nous ne somes même pas présentés : Clarence" puis indiquant son frère de la main : "Narcisse. ... Oui, nous sommes frères. Et vous même ? Qui êtes vous et que faites vous dans la région ?"
Narcisse l'interompit enfin : "Profite donc de la délicieuse boison que ce monsieur nous a préparé et laisse lui le temps de répondre à ta question avant de formuler la suivante Clarence."
Clarence trempa de nouveau les lèvres dans la boisson, la trouvant maintenant à bonne température et laissa enfin l'homme leur répondre.

Amusé par la pluie de questions qui me tombe sur la tête, j'attends calmement que se calme la tempête.

après l'intervention fort efficace de Narcisse, je réponds avec une voix posée et un grand sourire :
"Bonjour Clarence , Narcisse, Je m'appelle Léaldir, Léaldir Heaven.....Mais vous pouvez m'appeler par mon prénom."

Je bois une petite gorgée de choco et poursuis :

"Je vais moi aussi vers Kalinach, mais j'avoue que cette pause n'est qu'un prétexte pour faire le plein de tranquillité avant de retrouver la foule et le brouhaha de l'école."

re gorgée de choco

"Je ne me souviens pas vous avoir déjà croisé dans les coursives de l'établissement."
"Seriez vous des nouveaux élèves?...Ça fait maintenant un bout de temps que je suis parti"

Je les scrute attentivement pour me rappeler si je les avais déjà vu.... rien ne me vient, mais je remarque qu'il émane d'eux des résidus de cala...
*ils ont tous les deux un potentiel inné en cala....alors pourquoi un seul a manifesté son pouvoir magique?*

Les deux frères s'entre-regardèrent à la dernière phrase de leur hôte. Ils avaient bien compris que les élèves venaient un peu de tous les horizons et n'étaient donc pas trop étonné de voir un ange avoir élu domicile à l'école ; mais celui-ci avait dit s'être absenté longtemps ? Voilà une étonnante révélation : les cours ne sont-ils pas obligatoire ? Avaient ils, face à eux, un rebel qui avait fait l'école buissonnière avant de se faire retrouver et mander sévèrement de revenir ? Avait-il eu des problèmes familiaux (les anges ont-ils une famille) qui l'avait obligé à quitter les lieux, comme une configuration stellaire pourrait leur demander de revenir au phare familiale ? Ou y avait-il tout simplement une sorte de période probatoire solitaire pour montrer que l'on était digne de l'école avant d'être diplômé ? Et dans ce cas, devraient-ils se séparer pour cette période ?
Clarence prit les devant sur son frère et relança la conversation :
"Nous arrivons tous juste et ne connaissons même pas les abords. Il nous sera des plus agréables d'avoir un camarade plus ancien qui nous guide pour nos premiers pas dans l'enceinte de cette école où tout sera nouveau pour nous."

les jumeaux se regardèrent puis me dévisagèrent, une vague expression d'incompréhension sur le visage.

j'en profite pour finir mon bol tant qu'ils restent coinsé ainsi, puis l'un d'eux pris la parole (Clarence si j'ai bonne mémoire).

"bien sûr, nous ferons le reste de la route ensemble. Je vous ferais visiter, puis vous verrez bien une fois sur place si un autre élève voudra bien vous prendre sous son aile"

je lave mon bol et la petite casserole dans un filet d'eau qui filtre à travers la roche, les secoue pur enlever le gros de l'eau, un petit coup de cala et c'est sec!
Je fourre le tout au fond de mon sac et me rassoit devant mes hôtes.

"Je viens de penser....il y a un élève qui étudie le cala, il s'appelle Exal, Exal Formar....Ce pourrait être la bonne personne pour s'occuper de vous.
C'est un jeune homme très sympa."

"au fait dites-moi, vous avez quel age?"

Narcisse avait lui aussi finit son breuvage et tendit la main vers le bol de son frère qui l'acheva d'un trait. Il alla rejoindre l'ange vers la source miniature et rinça les deux bols avant de les rendre à leur hôte, le remerciant une fois encore par la même occasion et le renseigna sur leur jeune âge :
"Nous avons 17 ans tout deux."
Après une toute petite pause, il ajouta avec un sourire :
"Et c'est lui l'ainé".
Ce qui ne manqua pas de faire faire bomber le torse de son frère. Ce dernier pris ensuite la parole demandant :
"Donc une fois arrivé à Elladat, Lealdir, vous nous présenterez cet Exal. Pour ce qui est de cheminer ensemble vers l'école, je ne sais quel est votre vitesse de déplacement, mais je crains que Narcisse et moi soyons incapables d'y arriver avant la nuit ; sauf si vous connaissez un chemin plus agréable à parcourir."

je commence à comprendre au fur et à mesure le petit jeu de personnalités qui se joue entre les frères jumeaux

*il semblerait que l'un soit plus porté sur l'action et l'autre serait plus un garde fou*

se gratte la tête....
"vu le peu de bagage qu'on a, je pense pouvoir vous emmener... ce sera plus rapide mais peut être un peu mouvementé"

je positionne mes objets dans mon sac pour qu'ils ne bougent pas; clos fermement le tout pour ensuite l'attacher à ma ceinture.

je déploie mes grandes ailes blanches, leur blancheur semble d'ailleurs irréelle dans se décor sombre et triste, elle semble irradier d'une lumière presque bleutée.
Elles prennent un espace considérable dans le renfoncement je me déplace donc vers le milieu de la faille histoire de pouvoir étirer les muscles de mon dos, et faire jouer les articulations en vue du vol.

le soleil embrase le ciel dans un crépuscule tout en nuance de rouge à demi caché par les reliefs de la faille.
Un vent frai viens faire frissonner mes plumes et emplir mes poumons.

je me berce dans ce doux vertige éphémère.... et remet un peu les pieds sur terre.

*bon alors.... pour le lind....*

alors que je me concentre, les feuilles mortes commencent à virevolter dans les tourbillons d'un vent ascendant.

puis je me tourne vers les deux enfants

"vous êtes prêt?"

"Whaou ! Quand je parlais d'un autre chemin, je pensais à une route plus carrossable, mais la voie des airs, ..., pourquoi pas." dit d'un ton enjoué Clarence en faisant quelques pas vers l'ange aux ailes déployées, un regard comme rempli d'étoiles qui montrait combien il aimait les irisations et la lumière qu'elles semblent dégager. Narcisse, lui ne bougeait pas et Clarence se retourna en lui tendant la main, en lui lançant une boutade : "Aller, viens, marin d'eau douce, je sais bien que tu as toujours préféré rester sur la plage à te prélasser que s'étudier l'optique avec notre père dans le haut du phare, mais je n'ai jamais cru que tu aies réellement le vertige." Visiblement toujours rétissant, Narcisse fit un pas, puis un second, mais visiblement contraint et contrarié. Enfin, il arriva à son frère et tous deux firent les derniers pas qui les séparaient de l'ange.

Je pris un enfant dans chaque bras et ils s'accrochèrent à mon cou.
je vérifie que je ne risque pas de les perdre au passage, puis jette un œil sur notre campement histoire de vérifier si on a rien oublié.

d'un ton calme "bon... c'est parti"

Un vent ascendant de plus en plus en plus violent vient gonfler mes ailes puis d'un ample et élégant mouvement je nous propulse à 30 cm du sol, puis mes ailes remontent rapidement pour reprendre appuis sur l'air et recommencer le mouvement de poussée et reprendre plus de hauteur, cela cinq six fois encore jusqu'à sortir de la faille.
au fur et à mesure de la montée, notre champ de vision se fait de plus en plus dégagé et une fois sorti du trou, l'aveuglante lumière rougeoyante du crépuscule nous enveloppe.

c'est alors que j'étends mes ailes à leur envergure maximale et grâce à une forte bourrasque crée par la magie du lind, nous prenons 100 à 200 mètres en quelques secondes.

le paysage est alors magnifique, la forêt ressemble à une mer rouge et vert avec des vagues immobiles et frémissantes, l'ombre des arbres s'étirant à l'infini et au milieu de cette mer, une ile, le château et ses hautes flèches qui chatouillent le ciel, à coté son village , son réseau de rues et de ruelles et les volutes des cheminées qui montent lentements.

nous évoluons tranquillement au rythme des vents vers le château.
Les enfants semblent tenir le coup.
Puis peu à peu, je redescend pour finalement atteindre la porte du château.
->entrée du chateau

Narcisse ferma les yeux d'appréhension et les soubresauts de départ lui donnèrent le mal de ... l'air, ...
Puis Léaldir connaissant son affaire, il n'y eut plus de soubresaut, juste une étrange sensation, un léger mal au coeur et une brise de bas en haut, comme pour soulever les jupes des filles. Entre-ouvrant les yeux, Narcisse vu d'abord le visage radieux de son frère, en dehors du thorax de leur transporteur, puis ce fut l'arrière plan qui défilait trop vite pour lui et il referma de nouveau les yeux se crispant davantage dans son étreinte. Au fur et à mesure du trajet, comme quasi auncun à-coup n'accompagnait ce vol, il finit par se détendre et rouvrir les yeux, se concentrant sur le visage de son frère pour ne pas voir qu'autour d'eux tout bougeait.
Enfin Léaldir annonçait l'arrivée et Narcisse referma les yeux prêt à subir les maux de la dernière manoeuvre aérienne.
[HRP : suite dans arrivée des jumeaux]